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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 14:26

Pour tout ce grand fiel,

Mon coeur n'en veux qu'au Ciel.


 

J'en veux aux Enfers

De m'avoir rendue éphémère


J'en veux aux femmes

D'être toujours celles qu'on blâme


J'en veux aux hommes

D'etre toujours restés des mômes


J'en veux à l'adverbe "trop"

De m'avoir rendue accro


J'en veux aux mots

De m'avoir embrouillé le cerveau


J'en veux à la lecture

D'avoir fait de moi une assoiffée d'écriture


Je m'en veux à moi-même

Parce que personne, je n'aime.

http://www.claire-p.com/blog/wp-content/uploads/2006/10/rage.jpg


Il ne me reste plus que toi,

Ma plume. Mon papier, aujourd'hui je te fais roi.

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 22:16

Ce soir, je remplis ma fiche pour l’oral d’allemand de demain. Le principe, simuler un oral type école de commerce. Je lis les questions, aucune ne m’inspire la vérité crue. J’ai remplis celles sur nom, prénom, date de naissance et adresse. Et puis,  gros bug.

 

Je n’ai plus de réponse vraiment honnête. Mon parcours scolaire est presque génial. J’ai été dans un bon collège-lycée. Enfin, côté enseignement. J’ai eu mon baccalauréat avec mention. Mais ce n’est pas moi qui l’ai choisi. Ce sont les choix de mes parents. Il ne s’agit pas encore de moi.

 

Enfin, moi. Pas telle que je suis, mais telle que je devrais être. Quelles sont mes qualités ? je n’en ai aucune. Sérieusement. Je suis une fille sans qualité, du genre Meursault (L’Etranger, Camus) et Antoine Roquentin (La Nausée, Sartre). Je ne pense pas pouvoir expliquer cela à mon prof, il faut que je me trouve quatre qualités, et vite. En gros, il faut que je mente.

 

 A quoi j’occupe mon temps libre ? Voyons voir, je suis toujours sur facebook, sur MSN et Skype. Mais je suis censée être une étudiante. Alors, il faut que je raconte autre chose. Qu’est ce que je fais d’autre pendant mon temps libre ? Je réfléchis. Rien ne me vient à l’esprit. Je vais pourtant devoir trouver quelque chose qui lui fasse me considérer « avec respect ». C’est dur de rentrer dans le moule. Je le sais d’avance. Je n’ai pas le profil. D’une élève d’une grande école. Qu’importe. J’ai toujours eu du mal  à rentrer dans les cases.

http://4.bp.blogspot.com/_Up3_8eHKqXk/S69-rquUnII/AAAAAAAAADM/6yWZ3VFq4XA/s1600/martin-luther-king-i-have-e-dream.jpg

Mon travail de rêve ? Euh…Rien. Je n’aimerai pas passer ma vie à bosser. Je trouve çà très déprimant. Si dormir était un métier, je le choisirais. Mais bon, il faut dire quelque chose de « correct ». Pourquoi pas professeur ? Absolument pas. Je n’ai ni le profil ni la patience, ni la volonté. Tout est question de profil. Il faut que je m’invente un boulot de rêve. Je n’en trouve pas. Dommage…

 

Le rêve que j’aimerais réaliser ? J’ai spontanément répondu : «  Ne rien faire. Rester allongée chez moi et si possible que le chez moi se trouve à Hawaï ». Mais c’est une question-piège. Si je réponds ainsi, je me fais sacquer. Comment expliquer qu’à par cela je ne vois rien à réaliser dans ma vie? En tout cas pas à 18 ans. Je vais devoir trouver une « cause noble à défendre ». Laquelle ? Bonne question. Mais pas de réponse…

 

Comment je me représente ma vie professionnelle dans 10 ans ? Pas de profession pour moi..Femme au foyer désespérée peut-être. Si possible, du genre Gabrielle Solis. Mais il se trouve que ma prof chez elle, on ne regarde pas la télévision, encore moins ce « genre » d’émission. Je vais devoir me changer de représentation. Mais je ne m’imagine pas dans un bureau. Cependant, j’y serai. Qu’est-ce qu’on fait de mes rêves ? On les anéantit pour que je puisse rentrer dans le moule.

 

Je vais devoir tout changer. Sinon je risque pointer dans 10 ans chez les chômeurs. Pour ma société, j’aurai raté ma vie. Mais c’est quoi ma vie ? Essayer tous les jours de rentrer dans le moule ? Je n’y arrive pas. J’ai la tête trop grosse, le cœur trop lourd…

 

Je rôtis, je brûle, je calcine dans le four. Peu importe. Même s’il ne reste que mes cendres, l’essentiel c’est que j’y sois. Aujourd’hui, mon rêve est de renaître de mes cendres…

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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 15:38

Aujourd’hui, on célèbre ses 50 ans d’indépendance. Aujourd’hui, je pleure les 50 ans d’indépendance de l’Afrique.

 

Parce que, c’est quoi les 50 ans d’indépendance de l’Afrique ? Je n’étais certes pas là en 1960 quand mes aïeux se battaient pour leur liberté mais je suis là aujourd’hui pour regretter leur mort. Parce qu’ils sont morts, mais qu’est-ce qui a changé en Afrique ? Pas grand chose. L’Afrique est libre mais l’Afrique est pauvre. L’Afrique est libre mais l’Afrique est endettée. L’Afrique est en guerre. L’Afrique est libre mais l’Afrique est une dictature. Je dis une parce que je pense qu’une fois que vous avez connu le fonctionnement d’un pays africain, vous comprenez le système de tous les autres.

 

On me dira ce n’était pas mieux sous la colonisation. Oui, je suis d’accord mais l’Afrique d’aujourd’hui  me fait presque honte à se détruire toute seule. Parfois, je me demande si quelqu’un a pris la peine d’expliquer aux dirigeants la signification du mot démocratie. Juste l’étymologie, ce serait déjà un grand pas. Parce que démocratie, c’est le pouvoir du peuple. Mais parfois, je me demande s’il y a vraiment un peuple en Afrique parce qu’ils n’y a que des dirigeants pour ne pas parler de dictateurs. J’ai honte parce mes grands-parents se sont battus pour obtenir leur liberté et aujourd’hui, nous croulons sous le poids d’une dictature à peine voilée. Pouvoir des dirigeants mais aussi pouvoir des riches. Je serai pour qu’on nomme l’Afrique une oligarchie.

 

Parfois, je me demande si on a pris la peine de leur expliquer le sens du mot république. Juste l’étymologie. C’est la chose publique. Mais qu’est ce qui est public en Afrique en dehors de la misère ? Surtout pas les fonds. Je regrette mes grands-parents qui se sont battus il y a 50 ans pour exploiter eux-mêmes leurs terres.

http://a33.idata.over-blog.com/380x272/2/52/06/66/dessins/pauvre-afrique.jpg

 

Il y a encore quelques décennies, on pouvait attribuer la faute de la pauvreté de l’Afrique aux colons. Mais aujourd’hui, l’Afrique y est en grande part responsable. Parce qu’après 50 ans on est plus en phase de transition. La seule transition que je puisse admettre avoir été faite, c’est celle d’un impérialisme pour un autre. Au début, quand j’ouvrais mon journal tous les matins, j’avais espoir qu’on y parle de l’Afrique parce qu’elle fait partie du monde. Mais aujourd’hui quand j’ouvre mon journal, j’ai espoir qu’on n’y parle pas de l’Afrique parce les seuls sujets sur l’Afrique sont la guerre et la dictature. C’est ainsi que le monde entier perçoit l’Afrique, un champ de bataille. Et moi j’ai honte de cette Afrique là.

 

 

J’ai envie de crier que l’Afrique ce n’est pas que des enfants nus qui se bagarrent pour un bout de pain. Mais l’autre réalité est pire. Parce que sinon, c’est quoi l’Afrique ? Les riches qui s’enrichissent et les pauvres qui s’appauvrissent ? Les riches se moquent de la misère en l’ignorant et les pauvres sont trop occupés à chercher à se nourrir. L’Afrique est en crise mais sans possibilité de révolte…

 

Je me souviens qu’il y a deux ans en Afrique, les gens mourraient pour avoir osé dire non à la pauvreté. Une grève de taxi devenue une revendication publique. Le problème c’est que personne n’a le droit de ne rien réclamer. J’ai vu des êtres humains être battus à coups de matraque, être piétinés par la police parce qu’ils ont osé dire non. Je ne pense pas pouvoir un jour sortir de ma tête l’image du jeune homme qui se faisait rosser par la police et les civils pour avoir manifesté. J’ai cru voir du sang mais ma mère m’a dit d’aller à l’intérieur. Je ne pense pas qu’il y ait survécu. Oui c’est çà l’Afrique, la grande machine de répression. De cette Afrique là, moi j’ai honte.

 

50 ans d’indépendance de l’Afrique. Mais de qui se moque-t-on ? L’Afrique dépend toujours de l’aide extérieure. On ne peut devoir de l’argent à quelqu’un et oser lui dire non. Quand je lis les comptes-rendus des sommets internationaux, la seule mention de l’Afrique porte sur comment pouvoir l’aider. Car toute seule, l’Afrique s’écroule. Où est-donc son indépendance, à part sur le papier ? Mais on sait tous qu’en Afrique tout ce qui est sur le papier est loin de correspondre à la cruelle réalité…

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 20:31

Je crois, dans ma tête, je suis un peu le monde

C’est pas moi qui le pense, en fait c’est mon démon

J’avoue on se confond, parfois. Faute de « mon ».

Alors je cherche mon « moi », au fond. Je suis pro-fonde.

 

C’est çà être artiste, refaire la Joconde.

Pourtant, à dire vrai, je suis au pied du mont,

Où il y a le fleuve, sur lequel nous ramons

Car les mots se mêlent,  et puis,  se confondent.

 

En vrai, je crois être deux. Du genre bipolaire.

Littéraire, lunatique, pas tête en l’air

Ni tête en bas ; par peur, de tomber aux enfers

 

Drôles d’idées, dont je n’arrive, à me défaire.

Je reste la même, j’ai jamais eu d’emblème

Il n’y a que Rachel M., qui a peur qu’on ne l’aime…

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